Tout le monde sait comment définir le changement. Mais est-ce le cas de la transition ?
C’est un sujet qui m’a inspiré et sur lequel j’ai beaucoup travaillé. Je te partage quelques pépites que j’ai tiré de l’approche de William BRIDGES.
Il écrit dans son livre « transitions de vie », qu’il y a une grande différence entre un changement et une transition. Commençons par définir les 2 processus :
Changement : est un processus extérieur qui se fait de façon extérieure, parfois de manière instantanée mais toujours visible : exemple licenciement, la séparation, la perte d’un proche…
Transition : processus intérieur (émotionnel, intellectuel, spirituel…) que nous allons devoir traverser pour intégrer intérieurement le changement extérieur. Qu’il soit décidé ou subi.
Le travail de transition se fait en 3 grandes étapes et il y a tout un travail à faire pour ne pas rater ce processus.
1° Deuil : Le travail du deuil est incontournable et se fait sur 5 dimensions
- Désengagement : se retirer des lieux et des fréquentations liés à l’ancienne façon de faire.
- Démantèlement : Rompre à l’intérieur de soi les liens qui nous connectaient à ses anciennes habitudes, à notre ancien écosystème.
- Dés-identification : perdre mon identification que je m’étais forgé dans cette ancienne situation. Se reconstruire une nouvelle identité.
- Désenchantement et non désillusion : Honorer cette situation dans laquelle j’évoluai mais maintenant je décide de passer à autre chose. Voir la réalité telle qu’elle est.
- Désorientation : On quitte un système que l’on connait, on est sans repère.
2° Zone neutre ou phase de Chaos
Une phase tellement inconfortable que l’on peut être tenté de partir sur de nouveaux projets, de nouvelle idée alors que nous n’avons pas pris le temps de créer de nouveaux schémas de comportements et quitter l’ancienne mentalité. D’où, le fait que certaines personnes reproduisent à l’infini les mêmes schémas de vie.
C’est le moment de lâcher prise, de se donner du temps, de cultiver la solitude (vitale pour se reconstruire). Aller marcher, écrire… Accepter de répondre aux gens que « je ne sais » à la question, « qu’est-ce que tu vas faire ? »
Comme la chenille qui va devenir papillon. A ce stade la chenille meurt pour laisser la place à une chrysalide.
C’est là la phase de transition. La chrysalide enfermée dans un cocon n’est rien d’autre qu’une soupe génétique.
Cela s’apparente à cette période de chaos que nous vivons quand nous entamons un changement de vie. L’avenir est flou mais nous avons cette conviction profonde que les choses doivent changer.
Il est très important de se donner du temps pour réussir ce passage. C’est un moment douloureux dans lequel nous devons identifier ce que nous ne voulons plus.
A ce stade, le papillon ne verra pas le jour, si le cocon est percé. Le cocon fragilisé, sans défense doit pourtant vivre ce processus.
Ce qui souligne encore une fois l’importance de se laisser le temps d’aller au bout du processus.
3° La Renaissance
La guérison intérieure, d’une reconnexion à sa mission, d’une totale transformation, de nouvelles acquisitions, de nouvelles compétences, d’une manière nouvelle de voir le monde.
A ce moment, il y a un déclic, une idée, une paix qui nous fait nous dire que nous sommes prêts. Que nous sommes nous, à notre place, au bon endroit.
